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Bernard Buffet - La Loge d’Honneur, 1981

Bernard Buffet - La Loge d’Honneur, 1981

2 800,00 €Prix

Technique : Lithographie
Support : Papier Arches

Numérotation : 61/180
Signature : Signée à la main
Dimensions de la feuille : 56x76cm
Condition : Très bon état

 

Authentification : Vendue avec certificat d'authenticité de la galerie & Facture de la galerie. Portfolio Carmen.

  • Informations sur l'œuvre

    Carmen, l’opéra de Georges Bizet créé en 1875, déploie le destin tragique d’une femme insoumise dans une Espagne rêvée, où la liberté se heurte à la possessivité, et le désir à la violence. Carmen, bohémienne farouche, incarne la force de l’instinct et le refus des chaînes : elle aime librement, vit intensément, et paie de sa vie ce refus de l’ordre établi. Autour d’elle, Don José – soldat dévoré par la passion – sombre dans la jalousie jusqu’au meurtre. Sur fond de chants andalous, de danses et de corridas, Bizet compose une partition d’une tension rare, mêlant lyrisme populaire et construction tragique. Chaque air devient un cri, une séduction, une lutte : c’est la fête qui précède le drame, la musique qui danse au bord du précipice.

     

    Dans sa série de lithographies Carmen réalisée en 1981, Bernard Buffet traduit ce mythe lyrique en un langage plastique aigu, tendu, rigide, presque ascétique. Les figures sont cernées de noir, les corps figés, les yeux fixes, les visages burinés d’ombre. On y retrouve les mantilles espagnoles, les arènes, les toreros, les chœurs – mais tout est vidé d’anecdote : ce n’est plus une histoire, mais une fatalité. Buffet ne peint pas Carmen, il en grave le destin. La violence du trait devient la métaphore du destin inexorable. Le rouge n’est plus seulement celui de l’amour ou du sang : c’est une matière incandescente, un absolu de passion et de mort. En superposant les symboles – l’arène, les éventails, les regards durs – Buffet donne corps à un théâtre où l’humain n’a plus de prise, où les figures deviennent archétypes. Ainsi, Carmen chez Buffet n’est pas l’illustration d’un opéra, mais la transposition picturale d’un mythe incandescent, entre érotisme contenu, tension tragique et dépouillement symbolique.

     

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