Figure de proue de la « Figuration Libre », l’œuvre de Robert Combas déborde les frontières de la peinture pour se déployer en volume, dessin, performance et musique plus récemment. Caractérisé par des couleurs vives et un trait noir délimitant les figures représentées, le « style Combas » se veut libre et spontané : « je réalise mes peintures d’un seul jet »(1). Il affirme dès la fin des années 70 une peinture personnelle, fruit d’un plaisir du geste qu’il oppose à l’intellectualisme régnant en art à l’époque (art-conceptuel, minimalisme, Support/Surface…). Dès les débuts, il se soumet volontairement au flux constant des images de l’industrie culturelle les instituant comme origine de son processus créatif. Ses sources d’inspiration sont alors multiples et déhiérarchisées (BD, publicité, mythologies antiques ou religieuses, revues, Histoire, TV, actualités…) ; il aime à traiter de sujets variés allant des images de la vie quotidienne (Chaussures pointues de plusieurs marques populaires, 1979) à la guerre (Guerrier soldat grec, 1984) en passant par l’amour (Les trois amoureux de la nature, 2002) ou la politique (Sadam usé, 2003).
"Moi, je travaille des fois abstrait par jets de peinture, une sorte d’expressionnisme abstrait. Le figuratif c’est le côté amusant, pied sur terre ; au départ c’était une réaction dérisoire contre les peintures intellectuelles du milieu de l’art des années 70. Moi, je viens du milieu populaire, je vivais dans deux mondes différents. Il y a quand même des messages dans ma peinture : au départ c’est une certaine énergie, j’ai voulu peindre ce que je voulais. Dans la B.D on est coincé par les personnages, tandis que dans cette peinture, je suis libre complètement libre, même par le format." - Robert Combas
Cette lithographie a été réalisée à l'occasion de l'exposition "Maï Aqui!?" au Musée Paul Valéry de Séte (Juillet-octobre 2000). Présentation d'une série de peintures autour de la ville de Séte et des souvenirs d'enfance du peintre.